La tôle est très utile pour toutes sortes de travaux, car elle est très facile à travailler. Vous pouvez faire beaucoup de choses avec une poignée d’outils.

Néanmoins, il peut être très facile de l´abîmer si l’on n’utilise pas la bonne technique.

Voici quelques conseils qui vous permettront de réaliser des pliages précis, nets et d’aspect professionnel lorsque vous travaillez la tôle.

Certains matériaux sont plus malléables que d’autres. Cela signifie que certains se plieront, tandis que d’autres s’affaibliront et se fissureront. Pour les matériaux moins malléables, il peut être utile de chauffer la pièce afin de réduire le risque de fissuration.

Les meilleurs matériaux pour le pliage des tôles

Vous trouverez ci-dessous quelques matériaux courants que l’on peut trouver sous forme de feuilles et des informations sur la facilité avec laquelle ils peuvent être pliés sans se fissurer.

  • Acier doux: Il est très malléable et vous devriez pouvoir le plier à froid sans problème.
  • Acier à ressorts: Il est très malléable lorsqu’il est entièrement recuit. Vous devrez le soumettre à un nouveau traitement thermique pour lui donner la forme d’un acier à ressorts une fois qu’il aura été façonné dans la forme souhaitée. Si vous essayez de le plier lorsqu’il est trempé, il se cassera probablement.
  • Acier: allié Il est très variable, à moins que vous ne connaissiez l’alliage exact. Le 4140 est généralement assez malléable. En général, il faut toujours le recuire si vous prévoyez de le plier, sinon il se fissurera.
  • L’aluminium 6061: est très difficile à plier, les fissures sont très fréquentes et le pliage à froid affaiblit toujours le métal. Il est possible de le plier convenablement en le recuisant d’abord, mais ce n’est pas le candidat idéal pour les pièces formées.
  • Aluminium 5052: Très facile à former, c’est l’un des meilleurs types d’aluminium pour le cintrage. Normalement, la fissuration ou la fatigue ne posent pas de problème, à moins qu’il ne faille le déplier et le retravailler, mais cela est assez courant avec presque tous les métaux malléables.
  • Cuivre: Super malléable, très facile à plier.
  • Laiton: La malléabilité dépend de la quantité de zinc dans l’alliage : plus il y a de zinc, moins le laiton est malléable. Pour les pliages simples de tôle, cela ne pose généralement pas de problème, mais pour des pièces plus complexes, il peut être nécessaire d’utiliser la chaleur pour l’assouplir.
  • Le laiton: est généralement plus rigide et plus susceptible de se fissurer. Utilisez la chaleur pour améliorer la formabilité.
  • Titane: Il s’agit d’un matériau résistant, veillez donc à ne pas casser vos outils. Pour éviter les fissures, utilisez un rayon de courbure interne plus grand que pour les autres métaux. Le module d’élasticité du titane étant faible, vous devrez le plier considérablement pour lui redonner la forme souhaitée.

Conseils pour le rayon sur le pliage de tôles

rayon pliage toles

Si vous pliez de la tôle, vous provoquerez des tensions internes dans le métal. Même dans les matériaux malléables, vous pouvez finir par fissurer le métal au niveau du pliage ou l’affaiblir au point qu’il se casse avec une force minimale.

La solution consiste à prévoir un rayon sur l’outil que vous allez utiliser pour plier le métal. Vous éviterez ainsi l’apparition de fissures ou de points faibles.

Il s’agit d’une bonne règle empirique pour la plupart des matériaux :

Le rayon de courbure intérieur doit être égal à l’épaisseur du matériau que vous formez

En d’autres termes, si vous pliez une tôle de 1/8″, utilisez un outil avec un rayon de 1/8″ pour former l’intérieur du pli. Si vous pliez un matériau d’une épaisseur de 0,020″, utilisez un outil d’un rayon de 0,020″.

Toutefois : pour la plupart des applications avec l’acier inoxydable ou l’aluminium, une courbe à rayon nul dans toute épaisseur inférieure à 0,050″ est généralement suffisante.

Si vous souhaitez obtenir la résistance maximale au pliage, voici un tableau pour l’aluminium et l’acier inoxydable :

Notez qu’il s’agit uniquement de la résistance maximale ; vous pouvez utiliser moins que cela, mais la résistance sera moindre. Au moins, vous pouvez voir comment la qualité du métal et l’état actuel du traitement thermique affectent ce que vous pouvez faire avec.

L’importance de la tolérance de pliage ou de la marge de cintrage

Si vous souhaitez effectuer un travail de semi-précision dans lequel la longueur de la tôle ou la distance entre les plis est correcte, voire exacte, vous devez tenir compte de la marge de pliage.

Cela n’a pas d’importance lorsque vous faites un seul pli et que vous allez couper de toute façon. Dans le cas contraire, vous devrez le calculer.

Étant donné que le métal est poussé, tiré et étiré lorsqu’il est plié, le calcul de la marge de pliage vous donnera des chiffres plus fiables pour la pose de tôles plates. En effet, les presses plieuses de tôles sont des machines qui étirent les métaux en feuilles ou en plaques, c’est-à-dire qu’elles déforment le métal et son état.

Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : l’épaisseur du matériau, la taille du rayon intérieur, etc.

La marge de manœuvre est essentiellement une compensation pour ce qui arrive au matériau lorsqu’il est étiré et formé à partir d’un modèle plat en une courbe. En calculant cette valeur, vous saurez quelle quantité de bride il vous restera une fois qu’elle aura pris la forme d’une courbe.

Maintenant, pour voir à quoi ressemblerait cette même pièce en tant que motif plat, voici un autre diagramme :

Ainsi, en connaissant la quantité de matériau que la courbe consommera, nous pouvons calculer exactement l’endroit où la placer.

Toutefois, il convient de noter qu’il existe plusieurs variables qui rendent l’exactitude de ce calcul difficile si l’on recherche une précision extrêmement élevée. Par exemple, la dureté et la température exactes du métal modifieront le facteur K du pliage, ce qui aura une faible influence sur la quantité de matériau nécessaire pour obtenir les longueurs de brides correctes. Pour plus d’informations, consultez notre article sur le calcul de la tolérance de pliage.

En général, cependant, il s’agit d’un excellent moyen d’obtenir des pliages très précis.

Utilisation de la chaleur pour les courbes lourdes/épaisses

Il y a plusieurs choses que l’on peut faire avec la chaleur. Les deux plus importantes sont le recuit et le formage à chaud.

Ce dernier est pratique pour les matériaux qui n’aiment pas être pliés sans se fissurer ou avec beaucoup de force. L’acier à ressort ou l’aluminium 6061 en sont des exemples.

Recuit

Le recuit est un moyen de ramollir le métal : il le rend plus malléable. Il est principalement utilisé pour les aciers au carbone, mais peut également être efficace (bien que ce soit un peu plus compliqué) pour d’autres matériaux, tels que certaines qualités d’aluminium.

Acier

Dans le cas des aciers au carbone, le traitement thermique est pratique lorsque le métal a une teneur en carbone suffisamment élevée pour pouvoir être traité thermiquement. Il n’y a aucune raison de le faire avec un acier doux par exemple.

Pour ce faire, vous devez chauffer l’acier jusqu’à ce qu’il prenne une belle couleur rouge cerise, puis le refroidir aussi lentement que possible. Pour la plupart des aciers, cela signifie qu’il ne faut pas dépasser 70 F par heure.

Aluminium

Cette méthode ne fonctionne que pour les qualités pouvant être traitées thermiquement, telles que 6061 ou 7075. Pour être honnête, ce matériau peut être assez difficile à chauffer.

Conseils pour un pliage correct des métaux

Pliage à chaud

Ce n’est pas compliqué du tout, il suffit de le chauffer jusqu’à ce qu’il devienne rouge (s’il est ferreux) et de le plier. Sachez simplement que cela gâchera considérablement tout traitement thermique, de sorte que vous devrez peut-être le refaire si vous avez vraiment besoin de la dureté.

Évidemment, cela peut s’avérer délicat pour les pièces longues et minces, car elles se refroidiront dès que la source de chaleur aura disparu. Mais si vous réalisez un petit projet, ce procédé peut réduire le risque de fissuration de la plupart des métaux.

Elle fonctionne également très bien pour certains plastiques, tels que l’acrylique.

Protéger les surfaces

Le pliage du métal peut vraiment rayer les surfaces. Si vous fabriquez un objet qui doit être beau, cela vaut la peine de prendre quelques minutes supplémentaires pour le protéger.

Le plus simple est de mettre du ruban adhésif partout où le métal entre en contact avec un objet dur.

Si le métal continue à se rayer, vous pouvez mettre plusieurs couches de ruban adhésif ou utiliser des blocs de bois (comme des 2×4 ou autre) pour plier la pièce pendant que vous la frappez avec un maillet ; le bois sera suffisamment tendre pour ne pas endommager la surface tant qu’il n’y a pas de copeaux de métal ou d’objets durs dessus.

Vitesse lente

Pour un pliage plus net de la tôle, il est préférable d’utiliser une vitesse contrôlée. Vous pouvez plier la tôle d’un mouvement net et continu, et le métal ne se déformera pas et ne se courbera pas. Les presses plieuses vous permettent de contrôler la vitesse à laquelle le poinçon plie la tôle. Lorsque le matériau est délicat, il est préférable d’effectuer quelques pliages à faible vitesse pour voir comment le métal se comporte.